• Description

21 décembre, J‑4 avant Noël, et voici venir un métier gagne‑misère : le haricoteur. 
Un petit paysan, journalier ou modeste cultivateur… bref, quelqu’un qui gagnait si peu que même ses haricots faisaient grève. Autant dire qu’il ne roulait pas sur la fève.

On a même fini par appeler ainsi de petits spéculateurs — ceux qui rêvaient de faire fortune, mais dont le portefeuille restait aussi plat qu’une galette de sarrasin.

En Normandie, le haricoteur travaille avec des haridelles : des chevaux si maigres qu’on hésite entre leur donner une caresse ou un bol de soupe. Résultat : le labour avance à la vitesse d’un escargot fatigué.

Par extension, on a traité de haricotier tout pauvre homme qui rate tout ce qu’il entreprend et tire le diable par la queue… parfois même par la queue du diable et celle de la haridelle, histoire de cumuler les malchances.