19 décembre, dix-neuvième case du calendrier de l’Avent.
J‑5 avant le Réveillon, J‑6 avant Noël… et entre les deux, le Père Noël censé passer en coup de vent. Espérons qu’il ait été correctement épaulé par ses fidèles alliés : les facteurs. Parlons-en justement, des facteurs.
Car avant d’être l’employé des Postes qui brave la pluie pour glisser des lettres dans nos boîtes, le facteur était… un artisan de la musique. Oui, oui : le fabricant ou l’accordeur d’instruments. On parle encore des facteurs d’orgue. Quel rapport avec les colis Amazon ? Aucun, sauf si vous commandez un orgue en ligne (bon courage pour la livraison).
Le facteur, c’était aussi l’employé d’une entreprise de transport, chargé de décharger et d’acheminer les objets à bon port. Là, on se rapproche du facteur des Postes… sauf si l’objet en question est encore un orgue. Décidément, l’orgue colle à l’histoire comme un chewing-gum sous la semelle.
Et puis, dans les marchés publics, le facteur était le préposé du gouvernement qui vendait des denrées aux enchères et en gros. Les Halles avaient leurs facteurs, véritables chefs d’orchestre du commerce.
Enfin, plus typiquement féminin, il y avait la factrice : non pas celle qui distribue le courrier, mais une sorte de vendeuse, exclusivement chargée de servir les acheteurs et les acheteuses. Bref, une fonction où l’on ne risquait pas de croiser un orgue, pour une fois (quoique !!)
Conclusion : un facteur peut en cacher un autre… voire trois. Et si vous en croisez un, demandez-lui d’abord s’il accorde des orgues, vend des légumes en gros ou transporte des colis. Ça évite les malentendus.