• Description

17 décembre, dix-septième case du calendrier de l’Avent : spéciale dédicace aux dragueurs et aux dragueuses.

On croit encore savoir ce qu’est « draguer », mais on oublie volontiers le métier d’origine. Car oui, avant d’être une activité festive, la drague était un outil de pêche : le dragueur ou la dragueuse ramassait poissons et huîtres grâce à un filet muni d’une racloire en fer. Le frottement contre le fond faisait littéralement bondir coquillages et moules dans le filet — une technique de séduction assez brutale, mais diablement efficace.

Puis le dragueur est devenu ouvrier, maniant la drague mécanique. Là, fini les huîtres : on récolte sable et gravier pour les chantiers. Les godets s’enchaînent sans fin, curant les fonds aquatiques comme une chaîne de montage sous-marine. Quant à la drague suceuse, elle aspire les vases et nettoie les fonds… une sorte d’aspirateur géant, mais sans garantie de propreté festive.

Et aujourd’hui, le dragueur ou la dragueuse ? Plus besoin de godets ni de racloire : leurs fonds sont d’un autre genre. Pas aquatiques, mais festifs. Pas de coquillages, mais des cœurs à déloger. Et toujours la même logique : racler le fond pour voir ce qui remonte.