• Description


16 décembre, seizième case du calendrier de l’Avent : aujourd’hui, on ne découvre pas un chocolat, mais un vieux métier qui a pondu un dicton — le coquetier.

Le coquetier, ce n’était pas un poète ni un philosophe, mais un marchand d’œufs et de volailles. Parfois, il élargissait son panier à quelques légumes ou un peu de beurre, histoire de varier les plaisirs. Son quotidien ? Faire le tour des fermes pour ramasser les œufs, puis les revendre au marché. Bref, l’ancêtre du drive fermier, mais sans l’application mobile.

La fameuse petite coupe dans laquelle on cale l’œuf à la coque (avec les mouillettes obligatoires, sinon c’est hérésie) n’a rien à voir avec lui : elle apparaît sous Louis XV. Comme quoi, même les rois avaient besoin d’un accessoire pour ne pas courir après leur œuf au petit-déjeuner.

Quant à l’expression « toucher le coquetier » ou « gagner le coquetier » — et non « toucher le cocotier » (désolé pour les amateurs de palmiers) — elle date du XIXe siècle. Les forains, toujours généreux, offraient aux heureux tireurs d’élite des coquetiers en verre épais, pas franchement translucide. Autrement dit, le gros lot de l’époque. Aujourd’hui, on parle de « gagner le jackpot », mais soyons honnêtes : repartir avec un coquetier douteux, c’était tout sauf un jackpot.