• Description

12 décembre, douzième case du calendrier de l’Avent. Aujourd’hui, ouvrons-la sur un métier qui a disparu des registres mais dont le qualificatif, lui, continue de fumer dans notre langage courant : le fumiste.

À l’origine, le fumiste n’était pas ce joyeux dilettante que l’on imagine, mais un artisan sérieux : constructeur de cheminées, gardien vigilant des conduits, chargé de les empêcher… de trop fumer. Ironie du sort, son nom lui colle désormais à la peau pour tout le contraire.

Avec l’arrivée des modes de chauffage modernes, le fumiste s’est reconverti en fabricant d’appareils, parfois affublé du titre hybride de poëlier-fumiste. Mais dans l’usage, ce n’est pas son savoir-faire qui a survécu : c’est son image de parfait tire-au-flanc.

Aujourd’hui, traiter quelqu’un de « fumiste », c’est pointer du doigt celui qui bâcle, qui esquive, qui se dérobe à la tâche avec une désinvolture assumée. Bref, un métier disparu, mais une réputation éternelle.